La bibliothèque du collège John Phillips à Exeter en nouvelle Angleterre aux États-Unis construite par l’architecte américain Louis Isadore Kahn entre 1966 et 1971.
Au début des années 30 un mécène Edward Harkness qui a fait fortune grâce au pétrole mais qui a des souvenirs de mauvais élèves proposent de financer généreusement le collège d’Exeter à la condition qu’ils invente une nouvelle pédagogie. Ce sera une table, la table Harkness conçue pour 12 étudiants pas de cours magistral, à partir d’un thème chaque élève doit préparer un exposé, sans une bibliothèque richement fourni où chaque étudiant peut faire des recherches, la table Harkness n’a pas de sens. Mais au début des années 60, l’ancienne bibliothèque est devenue trop petite, la décision est prise d’en construire une nouvelle, deux professeurs et le bibliothécaire définissent le programme dans lequel il précise.
Le plus important n’est pas d’abriter des livres, mais des lecteurs utilisant des livres.
Le concours d’architecture auquel participent Philip Johnson et Leoh Ming Pei, choisit comme lauréat un architecte qui a construit le Salk Institute en Californie, et un bâtiment pour l’université de Philadelphie, il vient de commencer les dessins pour le Parlement de Bangladesh à Daca il s’appelle Louis Kahn.
Je n’ai jamais lu littéralement un programme, c’est quelque chose de circonstancielle, combien d’argent on a, où il se trouve, le nombre de choses nécessaires, tout cela n’a rien à voir avec la nature du problème invariablement il faudra plus d’ espaces parce que tout programme écrit par quelqu’un qui n’est pas architecte, sera forcément la copie d’un autre bâtiment, c’est comme décrire a Picasso en disant je veux que vous fassiez mon portrait je veux deux yeux et un nez et seulement une bouche s’il vous plaît, vous ne pouvez pas faire ça parce que vous parlez à un artiste.
Louis Isadore Kahn
Construit à côté de l’ancienne bibliothèque le nouveau bâtiment domine tout des autres édifices, il est en face des locaux de l’administration au centre du campus, un dessin carré 33 mètres de côté seulement 24 mètres de haut un monolithe monumentale et mystérieux, au rez-de-chaussée une galerie couverte s’ouvre au campus par une série d’arcades, la même régularité dicte l’agencement des percements à chaque étage, aucun ne s’ouvre à l’air libre, la partie boisée en teck percée de petites lucarnes est aligné sur la façade de briques, la grande baie vitrée qui la surmonte est en retrait dans le renfoncement du mur créant un rythme d’ombre et de lumière.